Statistiques sur les grossesses et les naissances

Ce document présente des renseignements sur les grossesses et les naissances chez les mères adolescentes vivant sur le territoire du Service de santé publique, comparativement aux données de l’Ontario.

Fiche de renseignements sur la grossesse chez les adolescentes

Depuis 25 ans, le taux de grossesse chez les adolescentes a nettement diminué au Canada, ce qui traduit une meilleure connaissance des risques associés aux relations sexuelles non protégées et un meilleur accès aux contraceptifs.1 L’existence et la légalisation de l’avortement ont aussi joué un rôle significatif dans la baisse du nombre d’enfants nés de mères adolescentes.2

Faits en bref

Comportement sexuel des adolescents

Afin d’offrir une programmation pour prévenir la grossesse chez les adolescentes, il est essentiel de comprendre le comportement sexuel des adolescents.

Sur le territoire du Service de santé publique, 54 % des adolescents âgés de 15 à 19 ans ont eu au moins une relation sexuelle. Parmi les adolescents qui étaient actifs sexuellement, 41 % ont vécu leur première expérience sexuelle à 15 ans ou moins, et 56 % l’ont vécue à 16 ou 17 ans. En Ontario, les taux d’activité sexuelle chez les adolescents étaient nettement inférieurs (37 %), et la proportion d’adolescents qui étaient actifs sexuellement et ont déclaré avoir connu leur première relation sexuelle avant 17 ans était moindre (37 % à 15 ans ou moins; 51 % à 16 ou 17 ans).

Taux de grossesse chez les adolescentes

Les adolescentes enceintes risquent de voir leur santé touchée si elles ne disposent pas suffisamment de réseaux de soutien, d’un accès à des soins de santé et d’argent. Elles risquent davantage de souffrir d’anémie, de toxémie, d’éclampsie, d’hypertension, en plus d’accoucher prématurément et de subir un travail prolongé ou difficile.3,4 Les bébés nés de mères adolescentes sont plus à risque d’avoir un faible poids à la naissance et de connaître d’autres problèmes de santé connexes.4

De 2005 à 2009, sur le territoire du Service de santé publique, le taux moyen de grossesse par 1000 adolescentes était de 34 par année. En Ontario, il est demeuré à environ 28 durant la même période.

Bien que, de 2005 à 2009, le taux de grossesse pour le territoire du Service de santé publique ait augmenté (figure 1), il importe aussi de noter que ces taux diminuent depuis un certain nombre d’années.

Figure 1. Taux de grossesse pour le territoire du Service de santé publique de Sudbury et du district et l’Ontario, par 1000 adolescentes âgées de 15 à 19 ans, de 2005 à 2009

Description de la figure 1 : Il s’agit d’un graphique en courbes pour les taux de grossesse sur le territoire du Service de santé publique de Sudbury et du district et l’Ontario, par 1000 adolescentes âgées de 15 à 19 ans, de 2005 à 2009

Tableau 1. Taux de grossesse pour le territoire du Service de santé publique de Sudbury et du district et l’Ontario, par 1000 adolescentes âgées de 15 à 19 ans, de 2005 à 2009

AnnéeSSPSD (%)Ontario (%)
200529,727,8
200631,628,2
200730,228,9
200840,828,8
200938,727,6

Source : savoirSANTÉ, ministère de la Santé et des Soins de longue durée. Données extraites en octobre 2012.

Partenaires sexuels

Sur le territoire du Service de santé publique et à l’échelle provinciale, le nombre de partenaires sexuels déclaré chez les adolescents de 15 à 19 ans qui étaient actifs sexuellement était semblable (moyenne des années 2005 à 2010).

Utilisation du condom

Parmi les adolescents du territoire du Service de santé publique qui ont déclaré avoir eu une relation sexuelle avec un partenaire ou plus au cours de l’année précédente ou avoir eu des rapports sexuels avec un partenaire dont la dernière relation avait duré moins d’un an, 79 % ont affirmé toujours utiliser un condom lorsqu’ils étaient actifs sexuellement. De même, en Ontario, 78 % des adolescents de la même catégorie de risque ont déclaré toujours utiliser un condom.

Naissances vivantes chez les mères adolescentes

De 2005 à 2009, le nombre de naissances vivantes chez les adolescentes s’est établi en moyenne à 108 par année sur le territoire du Service de santé publique. En Ontario, la moyenne était de 4589 par année. Le taux de naissances vivantes par 1000 adolescentes était plus élevé sur le territoire du Service de santé publique (16) qu’en Ontario (11).

Taux d’avortement chez les mères adolescentes

Depuis la légalisation de l’avortement en 1988, il est possible de se faire avorter dans toutes les provinces et tous les territoires du Canada, sauf à l’Île-du-Prince-Édouard. Cependant, l’accès aux services d’avortement varie un peu partout au pays.

De 2006 à 2010, sur le territoire du Service de santé publique, le taux annuel moyen d’avortement par 1000 adolescentes âgées 15 à 19 ans était de 19, alors qu’il s’établissait à 17 en Ontario. Bien que le taux enregistré en Ontario soit demeuré plutôt stable, le taux d’avortement sur le territoire du Service de santé publique est passé de 16 en 2006 à 21 en 2008. Les fluctuations du taux d’avortement sur le territoire du Service de santé publique n’indiquent pas nécessairement une tendance à long terme. Dans l’ensemble, la moyenne sur cinq ans est passée de 15 par 1000 adolescentes par année de 2001 à 2005, à 19 de 2006 à 2010.

1 Santé Canada, Grossesse chez les adolescentes, à la page http://www.statcan.gc.ca/pub/82-003-x/2000001/article/5299-fra.pdf; consulté en octobre 2012

2 Agence de la santé publique du Canada, Rapport sur la santé périnatale au Canada, à la page http://www.phac-aspc.gc.ca/publicat/2008/cphr-rspc/pdf/cphr-rspc08-fra.pdf, consulté en octobre 2012

3 Programme d’action communautaire pour les enfants et Programme canadien de nutrition prénatale (2007).En action! Mobilisation communautaire et participation des jeunes en vue de réduire les taux de grossesse à l’adolescence au Canada, Ottawa : PACE et PCNP

4 Chen, X. K., Wen, S. W., Fleming, N., Demissie, K., Rhoads, G. G. et Walker, M. (2007).Teenage pregnancy and adverse birth outcomes: a large population based retrospective cohort study, International Journal of Epidemiology, 36(2), 368-373


Dernière modification : 8 avril 2016