Comment ces services fonctionnent-ils ?
Les gens se présentent avec leur propre drogue. Ils se voient remettre du matériel et reçoivent des renseignements sur les pratiques sécuritaires de consommation de drogue. Lorsqu’ils consomment leur drogue, un personnel qualifié les supervise et se tient prêt à intervenir en cas d’urgence médicale. Une fois la drogue consommée, ils sont dirigés vers une salle d’attente pour être mis en observation au cas où une urgence médicale ou une surdose se produirait. Ils peuvent aussi obtenir des renseignements sur les autres services de santé et sur les services de soutien qui sont offerts dans la collectivité ainsi que des références.
Quel est le but des services de consommation supervisée?
Les services de consommation supervisée respectent les choix de la personne et soutiennent les soins de santé égaux et l’accès à la santé pour tous. De nombreuses recherches ont été menées sur les avantages que ces services offrent aux communautés et aux personnes qui consomment des substances. Les quatre principaux objectifs de ces services sont les suivants :
- sauver des vies en réduisant le nombre de décès et de surdoses;
- réduire la propagation des maladies infectieuses, comme le VIH et l’hépatite C, parmi les personnes qui s’injectent des drogues;
- fournir des services de soins de santé primaires, de traitement des dépendances et des services sociaux aux personnes qui consomment des drogues afin de créer une communauté plus sûre en réduisant l’abus de substances dans les espaces publics.
En quoi les services de consommation supervisée ont-ils aidé d’autres collectivités?
Dans d’autres collectivités, ces services :
- ont réduit les surdoses d’opioïde et les visites à l’hôpital ;
- ont réduit le nombre de décès par surdose d’opioïde ;
- ont réduit la transmission de maladies infectieuses comme le sida et l’hépatite C ;
- ont augmenté l’accès à des services élémentaires de soins de santé comme le soin des plaies ;
- ont réduit la consommation de drogues illégales dans les lieux publics ;
- ont réduit le nombre de seringues jetées dans les lieux publics ;
- ont diminué les pratiques d’injection non sécuritaires (p. ex., le partage de seringues) ;
- ont augmenté l’accès aux services sociaux et de santé (y compris la désintoxication et le traitement des toxicomanies) ;
- ont amélioré la santé des personnes qui consomment des drogues ;
- ont représenté des solutions économiques pour les systèmes de santé.
Les services NE démontrent PAS qu’ils :
- ont déplacé la consommation de drogues vers d’autres quartiers ;
- ont augmenté les taux de consommation de drogue par voie intraveineuse (IV) ;
- ont augmenté le nombre de crimes liés à la drogue.
Y a-t-il des services de consommation supervisée dans d’autres collectivités?
Oui. Les services de consommation supervisée existent partout dans le monde, y compris le Canada. Une liste des sites actuels est disponible auprès de Santé Canada.
Les services de consommation supervisés augmenteraient-ils la consommation de substances?
Non, rien ne prouve que ces services incitent la consommation de drogue ou entraînent une augmentation suivant la première consommation de drogue. Ce n’est pas parce que ces services sont proposés que les gens commencent à consommer de la drogue. Ces services sont surtout utilisés par des personnes ayant un long passé de consommation de drogue.
Où seraient situés ces services?
Les participants à l’étude (c’est-à-dire les personnes qui consomment des drogues, les partenaires et les principaux intervenants, ainsi que la communauté en général) ont convenu que le lieu devrait être centralisé, à proximité immédiate et des autres services de santé, sociaux et de réduction des méfaits, tout en étant intégré à ceux-ci.
D’autres consultations seront nécessaires pour confirmer le lieu exact.
Ces services augmenteraient-ils le taux de criminalité dans nos collectivités ?
Les services de consommation supervisée ne font pas augmenter le taux de criminalité. Bien des études ont été menées sur le sujet. Par exemple, dans le quartier qui entoure InSite, à Vancouver, le taux de criminalité n’a pas connu de hausse.
Comment puis-je faire connaître mon point de vue ?
Faites connaître vos idées par courriel à drugstrategy@phsd.ca.