L’urgence d’agir : Des enfants en santé dans les districts de Sudbury et Manitoulin

Publié en mars 2013, le document L’urgence d’agir : Stratégie pour des enfants en santé du Comité d’experts pour la santé des enfants (CESE), recommande fortement une stratégie en trois volets, tout à la fois audacieuse, réaliste et réalisable, une stratégie qui aura le plus grand impact positif sur la santé des enfants (CESE, 2013, p.2).

Cette stratégie nécessite que la santé des enfants devienne la priorité de tous et que les intervenants à l’intérieur et l’extérieur du gouvernement ainsi que les parents, les soignants et les jeunes vont :

  1. Permettre à nos enfants de faire leur entrée dans la vie sur la voie de la santé
  2. Changer l’environnement alimentaire
  3. Créer des collectivités en santé

Bulletin

Note obtenue pour l’ensemble des mesures du SSPSD pour avoir des enfants en santé : B

Introduction

En janvier 2012, le gouvernement de l’Ontario s’est fixé un objectif ambitieux, soit de diminuer l’obésité chez les enfants de 20 % en 5 ans. Au mois de mai, le ministère de la Santé et des Soins de longue durée a créé le Comité d’experts pour la santé des enfants (CESE) pour qu’il recommande une stratégie permettant d’atteindre cet objectif. Le Service de santé publique de Sudbury et du district (SSPSD) a pu prendre part au comité d’experts par le biais du médecin-hygiéniste.

Les conseils de santé sont des intervenants gouvernementaux importants pour ce qui est des efforts de la société dans le but de diminuer les taux d’obésité chez les enfants. En vertu des Normes de santé publique de l’Ontario, le SSPSD a le mandat de favoriser les poids santé et de prévenir l’obésité; un grand nombre des recommandations retrouvées dans la stratégie du CESE cadrent avec ce mandat.

Le SSPSD a évalué ses programmes et services actuellement offerts en ce qui concerne les poids santé par rapport aux 23 recommandations du CESE. En général, notre auto-évaluation est un B[i]. Nous avons trouvé ce qui fonctionne bien, ce qu’il faut faire de plus, et ce qu’il faut faire différemment. Ce bulletin donne les détails de l’autoévaluation du SSPSD et les prochaines étapes pour améliorer nos notes.

Le SSPSD est d’accord avec le Comité d’experts qu’il est urgent d’agir. Des efforts concertés, coordonnés et axés sur la collaboration à travers tous les secteurs de la société sont nécessaires maintenant et les services de santé publique locaux doivent y prendre part.

Depuis plusieurs dizaines d’années, le taux de surpoids et d’obésité dans tous les groupes d’âge est en hausse croissante. Soixante pour cent (60 %) de la population de 18 ans et plus du SSPSD est considérée comme ayant un surpoids ou obèse [ON : 51 %], et 29 % des jeunes de 12 à 17 ans de la région ont soit un surpoids ou sont obèses [ON : 21 %] (Ministry of Health and Long-Term Care). Ce problème est plus criant chez les garçons que chez les filles et chez les enfants autochtones. En vieillissant, les enfants qui ont un surpoids ou sont obèses ont plus de chances d’avoir le diabète, l’hypertension, des maladies du coeur et l’arthrite. Ils ont aussi plus de chances de se faire intimider, d’être stigmatisés et exclus par les autres. Personne ne veut que ça arrive à un enfant, que ce soit un fils, une fille, une nièce, un neveu, un petit-enfant, un jeune enfant ou un élève.

Renverser la vapeur en ce qui a trait aux problèmes de poids auxquels nous sommes confrontés depuis une trentaine d’années, va nécessiter la participation de tous les secteurs de la société : l’entreprise privée, les organismes sans but lucratif, les médias, le gouvernement municipal et le gouvernement provincial. Le SSPSD invite tous les secteurs à entreprendre une auto-évaluation des 23 recommandations du CESE pour ensuite travailler en collaboration afin de s’assurer d’avoir des enfants en santé dans les districts de Sudbury et de Manitoulin.

Explication de l’obésité et de l’approche du SSPSD

L’obésité est un problème complexe nécessitant des solutions complexes. L’obésité et le surpoids dépendent de plusieurs facteurs y compris les conditions sociales et économiques. Nous n’avons pas tous les mêmes chances d’atteindre un poids santé. Élever des enfants en santé est difficile pour tout le monde, et c’est particulièrement le cas pour les familles ontariennes qui ont moins de ressources. On sait aussi que les comportements relatifs à la santé se forment dès la petite-enfance. Ces comportements auront un effet sur le gain de poids et sont influencés par les adultes dans la vie des enfants. Ils dépendent aussi des divers milieux dans lesquels les enfants vivent, apprennent et jouent.

Le travail du SSPSD repose sur la compréhension de la nature complexe de l’obésité. Nous utilisons une philosophie axée sur l’équilibre pour influencer nos programmes relatifs aux poids santé. Dans l’optique de cette philosophie, les mesures corporelles ne sont pas les seuls indicateurs de la santé. Plutôt, on peut atteindre et maintenir la santé et un poids santé en ayant un style de vie sain incluant une bonne alimentation, être actif chaque jour, et avoir une bonne opinion de soi-même, peu importe son poids.

Le SSPSD essaie aussi de réduire les iniquités en matière de santé, et est conscient de l’importance des facteurs sociaux et économiques sous-jacents.

Citation tirée de la Stratégie CESE, p.10

« La santé est plus qu’une question de poids. En fait, un enfant qui présente un léger surplus de poids et qui est en forme et actif est en meilleure santé qu’un enfant ayant un poids approprié pour son âge, mais qui est plus sédentaire. Le fait de trop accorder d’importance au poids constitue un facteur de stigmatisation et ne s’attaque pas aux nombreux autres facteurs qui contribuent à un poids malsain. »

Bulletin du SSPSD sur les mesures pour avoir des enfants en santé

Partie 1 de la stratégie pour des enfants en santé : Recommandations pour permettre à nos enfants de faire leur entrée dans la vie sur la voie de la santé – note obtenue par le SSPSD : B

1.1 Informer les femmes en âge d’avoir des enfants des conséquences de leur santé et de leur poids sur leur propre bien-être et sur la santé et le bien-être de leurs enfants. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

1.2 Améliorer les soins primaires et obstétricaux afin d’inclure un bilan de santé de routine préalable à la grossesse ainsi qu’une visite de mieux-être à l’intention des femmes qui prévoient concevoir et de leurs partenaires.

1.3 Adopter un programme d’éducation prénatal normalisé et s’assurer que les cours sont accessibles et abordables pour toutes les femmes. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

1.4 Soutenir et encourager l’allaitement pendant au moins les six premiers mois de vie. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

1.5 Profiter des bilans de santé et des consultations pour immunisation des enfants pour promouvoir un poids santé et améliorer la surveillance et l’intervention précoce. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

Citation tirée de la Stratégie CESE, p. 20

« Les 2 000 premiers jours de la vie d’un enfant – de la conception à l’école – jouent un rôle essentiel dans la « programmation » de sa santé, de sa capacité à apprendre et de sa capacité à entrer en relation avec les autres (fonctionnement social) plus tard dans la vie. »

Quelles sont les mesures principales prises par le SSPSD en ce qui concerne ces recommandations?

Le SSPSD offre divers programmes et services qui favorisent la santé à tous les âges. Un programme d’éducation prénatal uniformisé, basé sur des preuves, est offert sans frais dans tous les districts à toutes les mères enceintes et leurs partenaires, et il existe des soutiens pour surmonter les obstacles qui peuvent exister.

Les données récentes indiquent que près de 57 % des mères qui ont leur premier enfant dans le SSPSD ne suivent pas de cours prénataux (Niday, 2010). Afin d’améliorer l’accessibilité, le SSPSD va lancer une version en ligne du programme prénatal à la fin de l’année.

84 % des mères du SSPSD allaitent leur enfant au départ. Cependant, les taux baissent rapidement au fil du temps, et seulement 55 % des mères continuent d’allaiter leur enfant à 6 mois (Sudbury & Distrcit Health Unit, 2013).

Malheureusement, le public ne connait pas bien les programmes communautaires existants pour favoriser l’allaitement, puisque moins de la moitié (46 %) des personnes interrogées dans la région savent que ces services sont offerts (Sudbury & District Health Unit, 2010).

Pour protéger, encourager et aider les mères de famille à décider d’allaiter, le SSPSD va aussi essayer d’obtenir la désignation de l’initiative Amis des bébés. Le SSPSD a un groupe de soutien sur l’allaitement, qui aide et encourage les mères qui allaitent à allaiter exclusivement et pour de plus longue durée. Le programme Bébés en santé, enfants en santé aide les femmes enceintes et les parents d’enfants de moins de 6 ans. Ce service confidentiel et gratuit donne aux parents des conseils au sujet de la grossesse, de l’allaitement, du rôle de parent et aide les familles à obtenir du soutien dans leur collectivité. En cas de besoin, les familles sans fournisseur de soins peuvent consulter la Clinique de santé pour la famille en croissance du SSPSD pour obtenir des soins de santé.

Le SSPSD a aussi mis en place deux projets de recherche pour obtenir des renseignements importants de la part des mères de famille. Les résultats de l’étude sur l’alimentation des nouveau-nés (Infant Feeding Study) et l’évaluation de la clinique d’allaitement (Breastfeeding Clinic Evaluation) sont utilisés pour modifier les programmes afin de mieux soutenir les mères et leurs bébés.

Au printemps 2013, le SSPSD va collaborer avec les services locaux Meilleur départ et Nos enfants, notre avenir pour mettre en place un programme de dépistage NutriSTEP® dans la ville du grand Sudbury. NutriSTEP® est un outil de dépistage du risque nutritionnel multilingue valide et fiable pour les enfants de 18 mois à 5 ans. Dans le cadre d’un programme complet sur les poids santé pour les bambins et les enfants d’âge préscolaire, NutriSTEP® permet d’identifier tôt les problèmes de nutrition éventuels, de donner de l’information sur la nutrition aux parents et leur faire connaitre les ressources communautaires des programmes principaux de la prévention et de soutient.

Le SSPSD a aussi travaillé avec le programme de conseil en nutrition d’Horizon Santé-Nord pour s’assurer que les clients les plus vulnérables aient un accès opportun à plus de soutien sur la nutrition. Après le dépistage NutriSTEP®, toutes les familles, peu importe le risque éventuel, auront l’occasion de participer à des programmes communautaires axés sur le développement sain et les comportements positifs des enfants, et ceci dans le but d’améliorer les connaissances et compétences des parents.

Qu’est-ce que le SSPSD peut faire mieux en ce qui concerne les recommandations pour permettre à nos enfants de faire leur entrée dans la vie sur la voie de la santé?

Le SSPSD est un des nombreux partenaires communautaires qui offrent des programmes préventifs et des services de soutien aux parents et familles, de la préconception jusqu’à la période prénatale et pendant les cinq premières années de la vie de l’enfant. Cependant, il faut qu’il existe de meilleures occasions qui permettent aux parents d’accéder à des programmes et services abordables et axés sur la culture en cas de besoin. Ceci sera possible en améliorant la coordination au niveau de la collectivité et la collaboration entre les organismes qui offrent présentement ces services.

La promotion des poids santé peut se faire dans divers milieux, mais pour vraiment permettre à nos enfants de faire leur entrée dans vie sur la voie de la santé, il faudra insister plus sur les programmes d’éducation avant la conception auprès des jeunes femmes en âge de procréer. Les taux de grossesse des adolescents dans la région du SSPSD sont plus élevés que la moyenne provinciale; par conséquent, une plus grande collaboration avec les conseils scolaires pour donner plus d’information et de soutien à ce chapitre sera nécessaire pour diminuer le nombre de grossesses de ces jeunes femmes[ii]. Une meilleure coordination avec les autres partenaires communautaires offrant des services de préconception et prénataux va aussi contribuer à s’assurer que tous les jeunes adultes obtiennent l’information de façon uniforme. Le SSPSD s’engage aussi à améliorer les relations avec les cliniciens locaux, afin de maximiser les efforts concernant la croissance et le développement sains des enfants.

Citation tirée du groupe de discussion de parents

« La chose avec le stress […] ça peut affecter ton bien-être et ta santé mentale puis ça ca affecte la façon que tu élèves tes enfants. »

Partie 2 de la stratégie pour des enfants en santé : Recommandations pour changer l’environnement alimentaire – note obtenue par le SSPSD : C+

2.1 Bannir la promotion d’aliments, boissons et collations à haute teneur en calories et à faible valeur nutritive auprès des enfants de moins de 12 ans. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

2.2 Bannir la promotion et la présentation en magasin d’aliments et de boissons à haute teneur en calories et à faible valeur nutritive dans les commerces au détail, à commencer par les boissons sucrées. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

2.3 Exiger de tous les restaurants, y compris les établissements de restauration rapide et les marchés d’alimentation, qu’ils indiquent le nombre de calories contenues dans chaque article de leur menu et qu’ils mettent cette information en évidence sur le menu. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

2.4 Encourager les détaillants alimentaires à adopter des systèmes de classification nutritionnelle transparents, faciles à comprendre, standard et objectifs pour les produits vendus dans leurs magasins.

2.5 Encourager l’utilisation du Guide alimentaire canadien et la lecture des tableaux de valeur nutritive. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

2.6 Offrir des incitatifs aux producteurs alimentaires de l’Ontario, aux distributeurs alimentaires, aux sociétés de détaillants alimentaires et aux organismes non gouvernementaux pour encourager des programmes communautaires de distribution alimentaire. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

2.7 Offrir des incitatifs aux détaillants alimentaires afin qu’ils ouvrent des succursales dans des secteurs qualifiés de « déserts alimentaires ».

2.8 Mettre sur pied un programme universel de nutrition à l’école pour toutes les écoles élémentaires et secondaires publiques de l’Ontario.

2.9 Mettre sur pied un programme universel de nutrition à l’école pour les collectivités des Premières Nations.

2.10 Élaborer une directive standard unique concernant les aliments et boissons servis ou vendus aux endroits où les enfants jouent et apprennent. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

Citation tirée de la Stratégie CESE, p.42

« L’inégalité des revenus menace la santé. Le revenu motive de nombreuses décisions touchant l’alimentation et l’activité physique. Les familles dont le revenu est limité peuvent ne pas être en mesure d’acheter certains aliments ou d’inscrire leurs enfants à des activités
physiques. »

Seulement 9 % des résidents de 12 ans et plus de la région respectent les recommandations du Guide alimentaire canadien en ce qui concerne la consommation de légumes et fruit (Ministry of Health and Long-Term Care). Bien de gens dans notre collectivité ont des problèmes à répondre aux besoins nutritionnels de leurs familles et 5 % des ménages ont indiqué qu’ils se trouvent dans une situation d’insécurité alimentaire, dont ceux comptant des enfants (Sudbury & District Health Unit, 2011).

Quelles sont les mesures principales prises par le SSPSD en ce qui concerne ces recommandations?

Il faudra travailler davantage pour s’assurer que tout le monde dans la collectivité ait accès à des aliments abordables et sains. Faire des choix santé au niveau de l’alimentation nécessite plus que de connaître la valeur nutritive de divers aliments. En fait, l’environnement alimentaire est un déterminant important du comportement en ce qui concerne les bonnes habitudes alimentaires.

Citation tirée du groupe de discussion de parents

« Il est difficile d’élever un enfant en bonne santé dans un environnement défavorable. Vous pouvez tout faire « correctement » à la maison, puis lorsque vous envoyez votre enfant au service de garde, on lui sert de la malbouffe. »

Pour améliorer l’environnement alimentaire local et essayer d’avoir un système alimentaire sain[iii], le SSPSD collabore avec des collectivités et des citoyens engagés dans la ville du grand Sudbury, l’Île Manitoulin et les régions de LaCloche-Espanola. Ces groupes (que l’on appelle parfois des conseils sur les politiques en alimentation) ont pour objectif de solutionner les nombreux problèmes dans le système alimentaire actuel, de créer des politiques et programmes qui encouragent des collectivités en santé, et de soutenir le secteur agricole et alimentaire pour qu’il soit rentable.

Le SSPSD collabore avec plusieurs partenaires du secteur communautaire pour créer des milieux nutritifs plus sains pour les jeunes. Les enfants passent au moins six heures par jour à l’école ou en garderie, ce qui fait que ces milieux sont parfaits pour leur montrer et les aider à adopter des habitudes alimentaires saines.

À l’école publique Lansdowne, les leaders étudiants du comité d’action sur la nutrition à l’école créent un concours sur la saine alimentation à chaque mois, pour tous les élevés des grandes classes. Le gagnant du concours obtient un dîner pour toute sa classe. Pendant le premier dîner, un élève de 7e année a demandé à une infirmière-hygiéniste comment il pourrait participer en disant « J’aimerais vraiment apprendre à cuisiner. » Ce jeune homme sera invité à participer à la prochaine activité de préparation des aliments.

En se basant sur la Politique concernant les aliments et les boissons dans les écoles du ministère de l’Éducation, le SSPSD utilise les Outils pour la nutrition dans les écoles© pour aider concrètement les écoles à respecter les exigences en utilisant une approche globale. Les élèves, les enseignants, les parents et la collectivité collaborent pour que les choix santé soient des choix faciles à faire, quand des aliments sont offerts ou vendus.

Qu’il s’agisse de trouver des renseignements sur la saine alimentation, de former et d’améliorer la capacité des fournisseurs de services ou d’offrir des programmes sur les compétences alimentaires auprès des populations vulnérables, le SSPSD joue un rôle important et soutient les partenaires communautaires pour qu’ils arrivent à avoir des milieux nutritifs et sains.

Qu’est-ce que le SSPSD peut faire mieux en ce qui concerne les recommandations pour changer l’environnement alimentaire?

Changer l’environnement alimentaire nécessite beaucoup de travail et ne peut être fait par un organisme ou une personne seule. Beaucoup d’établissements financés par le public et fréquentés par les enfants offrent des aliments et boissons vendus par des fournisseurs de services alimentaires. Plusieurs des recommandations retrouvées dans la stratégie du CESE tombent sous la gouverne du gouvernement fédéral et/ou provincial; cependant, un engagement constant pour faire des changements dans le système alimentaire est essentiel pour renforcer ces changements au niveau local. Rien de tout ça ne serait possible sans renforcer les partenariats et le soutien des mesures communautaires visant à promouvoir la santé et l’équité en matière de santé. Afin de soutenir les efforts au niveau local, le SSPSD va continuer de collaborer avec les collectivités pour mieux se renseigner sur le système alimentaire local et recueillir des preuves pour renforcer ses efforts.

En offrant et en vendant des aliments et boissons plus sains dans les établissements qui appartiennent et sont exploités par la municipalité, les gouvernements municipaux aident les résidents à faire des choix sains. Le SSPSD va continuer ses efforts pour travailler en étroite collaboration avec les municipalités et autres preneurs de décisions importantes pour que tous les milieux où les enfants vivent, apprennent et jouent, y compris les centres de loisirs, favorisent la saine alimentation.

Partie 3 de la stratégie pour des enfants en santé : Recommandations pour créer des collectivités en santé – note obtenue par le SSPSD : A

3.1 Mettre sur pied un programme de marketing social complet portant sur la santé des enfants et axé sur une saine alimentation, une vie active – y compris des moyens de transport actifs – la santé mentale et un sommeil adéquat. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

3.2 Se joindre à EPODE International (Ensemble, prévenons l’obésité des enfants – Together Let’s Prevent Childhood Obesity) et adopter une approche coordonnée ayant ses racines dans la collectivité afin de créer des collectivités saines pour les enfants. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

3.3 Faire des écoles une plaque tournante de l’engagement communautaire et envers la santé des enfants. (SSPSD joue un rôle important pour atteindre la recommandation)

3.4 Créer des milieux sains pour les enfants d’âge préscolaire. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

3.5 Approfondir les connaissances et compétences des professions clés afin d’aider les parents à élever des enfants en santé. (SSPSD joue un rôle de soutien pour atteindre la recommandation)

3.6 Accélérer la mise en oeuvre de la Stratégie de réduction de la pauvreté.

3.7 Poursuivre la mise en oeuvre de la Stratégie de santé mentale et de lutte contre les dépendances.

3.8 Faire en sorte que les familles ont un accès rapide à des programmes spécialisés de lutte contre l’obésité au besoin.

Citation tirée de la Stratégie CESE, p. 24

« La santé des enfants n’est pas qu’une question d’alimentation. Les enfants habitent, jouent et apprennent dans leurs collectivités. De nombreux programmes et politiques ont une influence sur la capacité des enfants à bien manger et à être actifs. Les collectivités doivent collaborer pour améliorer la santé des enfants. Nous avons besoin d’une approche complète et coordonnée dans toute la société afin de créer des collectivités en santé et de diminuer ou d’éliminer les disparités plus larges à l’échelle sociale et au plan de la santé qui ont des conséquences sur la santé et le poids des enfants. »

Quelles sont les mesures principales prises par le SSPSD en ce qui concerne ces recommandations?

Le SSPSD a bien réussi à travailler en collaboration avec plusieurs partenaires communautaires afin de créer des collectivités en santé. Le SSPSD est un leader et champion au niveau de l’équité en matière de santé : il travaille avec les leaders locaux et les preneurs de décisions pour que tout le monde puisse arriver au bien-être et à la santé. Par exemple, « Sudbury’s Community Door Working Group » a collaboré avec le SSPSD pour effectuer une évaluation d’impact sur la santé axée sur l’équité d’un « concept d’espace partagé » suggéré dans la ville du grand Sudbury. Plus de 50 intervenants communautaires ont donné leurs points de vue sur les effets possibles du modèle d’espace partagé. Ceci a permis d’évaluer les besoins des membres de la collectivité puisqu’on a tenu compte de leurs opinions.

En plus des partenaires des secteurs de l’éducation, sociaux, et de la santé, le SSPSD est un membre actif des réseaux Meilleur départ de la ville du grand Sudbury et du conseil de services du district de Manitoulin-Sudbury. Le personnel des carrefours Meilleur départ, avec l’aide des partenaires communautaires, permet aux familles et aux soignants d’avoir des programmes, services et ressources accessibles à tous, portant sur la croissance et le développement, ci-inclus l’activité physique, la saine alimentation, le rôle de parent, et la littératie. En cas de besoin, les familles reçoivent des renseignements pour les aider à accéder aux services de dépistage, d’évaluation et à d’autres services spécialisés dans la collectivité.

Dans la ville du grand Sudbury, à Sudbury Est et à Chapleau, le personnel du SSPSD travaille avec des leaders municipaux et comités communautaires pour élaborer et améliorer des programmes et politiques sur les loisirs et l’activité physique abordables et accessibles. De plus, le personnel du SSPSD insiste pour avoir un meilleur environnement bâti afin d’avoir des milieux sains et sécuritaires pour favoriser les styles de vie actifs.

Ces dernières années, le SSPSD a collaboré avec des chercheurs universitaires pour offrir des cours de perfectionnement professionnel au personnel de la santé publique sur les questions liées au poids, y compris les préjugés concernant le poids[iv]. Le contenu de cette formation est basé sur les preuves et vise à changer les attitudes et compétences des praticiens de la santé publique pour avoir un effet positif sur la prestation d’interventions basées sur les preuves. Des volets de cette formation sont intégrés dans l’enseignement des professionnels de la santé publique en formation, plus précisément, les étudiants en médecine, en infirmerie, en diététique et en promotion de la santé.

Qu’est-ce que le SSPSD peut faire mieux en ce qui concerne les recommandations pour créer des collectivités en santé?

Nous avons bien commencé pour avoir des collectivités saines, mais il faut réussir à faire plus en ce qui concerne les poids santé. Les recherches montrent que les enfants obèses courent plus de risques de faire l’objet d’intimidation et de préjugés en ce qui concerne leur poids (Barnes, S. Wellesley Institute, 2012; Yale Rudd Center for Food Policy & Obesity, 2012). Il existe beaucoup de preuves montrant la relation entre les préjugés concernant le poids et les conséquences négatives pour la santé mentale et le bien-être, et il est prouvé que les messages qui insistent sur les dangers et problèmes associés à l’obésité peuvent aussi contribuer à créer des préjugés concernant le poids (Barnes, S. Wellesley Institute, 2012; Yale Rudd Center for Food Policy & Obesity, 2012; Provincial Health Services Authority, 2013). En suivant une approche complète de marketing social, les familles se sentiront en meilleure mesure d’adopter une approche équilibrée en ce qui concerne la saine alimentation, la vie active et le bien-être.

Commentaire d’un parent, Stratégie du CESE, p. 6

« Mon fils me dit qu’il n’avait jamais rien trouvé d’anormal à son apparence jusqu’à sa première journée d’école, où il a constaté qu’il ne ressemblait pas aux autres. Tout au long de l’école élémentaire, il a été victime d’une intimidation sans pitié et il est devenu un intimidateur à son tour. »

Nous devons élaborer maintenant des programmes de marketing sociaux complets afin d’éduquer, de donner l’information et le soutien aux familles pour adopter des styles de vie plus sains. Notre collectivité travaille bien ensemble et le SSPSD va continuer de profiter des relations et des partenariats créés dans la collectivité afin de promouvoir des poids santé. Le SSPSD peut jouer le rôle de leader dans la mise en place de programmes sur les poids santé comme EPODE, dans une ou plusieurs de nos collectivités. Peu importe le lancement du site pilote provincial, le SSPSD continuera de sensibiliser et d’éduquer les familles, les fournisseurs de services et la collectivité en général sur l’importance d’adopter une approche équilibrée en ce qui concerne la saine alimentation et la vie active, afin d’avoir des poids santé dans la collectivité. Ceci inclut la prestation d’une formation sur l’approche équilibrée aux partenaires communautaires qui fournissent les services aux enfants.

Dans l’avenir

Citation tirée de la Stratégie CESE, p.38

« Pour aider les parents à élever des enfants en santé, un changement social est nécessaire. Nous avons besoin de collectivités dévouées qui assurent la promotion et la protection de la santé et qui aident les familles à trouver un équilibre dans leurs vies. »

La stratégie du CESE insiste sur l’urgence d’agir, ce qui fait que tous les districts de Sudbury et de Manitoulin devront apporter des améliorations importantes dans les collectivités. La stratégie en trois points dit que la santé des enfants doit être la priorité de tout le monde et que tous les intervenants à l’intérieur ou à l’extérieur du gouvernement, les parents, les soignants et les jeunes doivent agir. Nous avons tous un rôle important à jouer pour changer la tendance concernant les poids, et ceci commence avec une meilleure coordination et collaboration des trois volets : Permettre à nos enfants de faire leur entrée dans la vie sur la voie de la santé; changer l’environnement alimentaire; et créer des collectivités en santé.

Le SSPSD a évalué ses programmes et services actuellement offerts en ce qui concerne les poids santé par rapport aux 23 recommandations du CESE et a obtenu la note de Bi.

Pour améliorer notre note et faire preuve d’une meilleure responsabilisation, le SSPSD va tenir les autres partenaires au courant de ses progrès. Nous allons continuer de participer à diverses activités de promotion de la santé basées sur les preuves afin de promouvoir des comportements et environnements sains. Afin de prendre des meilleures décisions et de choisir des meilleurs programmes, il va falloir utiliser la surveillance, l’évaluation et les résultats de recherche, afin de surveiller à la fois l’objectif prévu et les conséquences non prévues.

Tout comme nous avons évalué nos actions par rapport aux 23 recommandations du CESE, nous demandons aux autres organismes de faire la même chose. Ensuite, nous pourrons travailler ensemble pour s’assurer d’avoir des enfants en santé dans les districts de Sudbury et Manitoulin.

Références :

Auteures :

Pour plus de renseignements, appelez le 705.522.9200, poste 257.

Droit d’auteur

This document is available in English.

Traduit par un traducteur agréé.

Service de santé publique de Sudbury et du district © avril 2013


[i] Méthodologie : la note est basée sur notre évaluation de l’efficacité des programmes et services du SSPSD en fonction des recommandations retrouvées dans la stratégie du CESE, ainsi que de l’intégralité des programmes et services en se basant sur la charte d’Ottawa pour la promotion de la santé.

[ii] Les grossesses chez les adolescentes peuvent avoir des conséquences sur la santé si l’on n’a pas de systèmes de soutien convenables, d’accès aux soins de santé ni de moyens financiers. Les adolescentes enceintes peuvent courir un risque plus élevé d’être anémiques, d’avoir une toxémie, une éclampsie, de l’hypertension, un accouchement avant terme, ainsi que des difficultés pendant l’accouchement ou un accouchement prolongé (Community Action Program For Children/Canadian Prenatal Nutrition Program, 2007; Chen, 2007). Les enfants nés d’adolescentes peuvent aussi courir le risque d’avoir un plus faible poids à la naissance et d’autres problèmes de santé connexes (Chen, 2007).

[iii] Le système alimentaire comprend tous les processus pour fournir des aliments à la population. Ceci comprend faire pousser, récolter, transporter, transformer, présenter, vendre, consommer et éliminer les aliments, en tenant compte des milieux sociaux, naturels, économiques et politiques. Un système alimentaire sain est un système dans lequel tous les processus faisant partie du système sont intégrés afin d’améliorer l’environnement, la situation économique et sociale et la santé nutritionnelle d’une région géographique (Region of Waterloo Public Health, 2007).

[iv] Les préjugés au niveau du poids sont des attitudes, croyances et suppositions négatives envers des personnes qui ont un surpoids ou sont obèses. Ce sont des stéréotypes et jugements qui causent la stigmatisation, la réjection, le préjudice et la discrimination (Yale Rudd Center For Food Policy & Obesity, 2012; Provincial Health Services Authority, 2013).


Dernière modification : 27 septembre 2016